Le huitième congrès mondial de psychothérapie a eu lieu à Paris, à l’UNESCO, du 24 au 28 juillet 2017.

http://wcp2017.org/accueil.html

Pris sur le vif, par les sophia-analystes qui ont assisté au congrès :

  • avoir accès à la pratique de la psychothérapie à travers le monde : Chine, Russie, Brésil, Nouvelle Calédonie, Iran … Cette dimension internationale est le point fort de ce congrès pour moi car elle incarne vraiment la dimension universelle de ce travail avec l’humain, quel que soit le pays, cela donne une vision très concrète de l’humanité.
  • beaucoup d’interrogations en suspens, autour de l’identité de psychanalyste ou de psychopraticien.
  • de nombreuses interventions très intéressantes, et parmi elles, celle de Roy Samama « Thinking outside the Womb » qui peut se résumer ainsi :
    La psychanalyse s’est féminisée : l’attitude paternelle a cédé le pas au maternel => les métaphores ont changé : par exemple, l’empathie est devenue une notion vue très positivement. Dans l’imagerie thérapeutique, on est passé du chirurgien à la mère allaitante. Attention à la perte de la frustration qui va vers une satisfaction sans limite…
    Le thérapeute mâle (ou femelle !) doit-il renoncer à sa masculinité ?
    La « good enough » mother peut créer un « dead father »… En thérapie, les patients peuvent ressentir : « il ne me stimule pas ; il est toujours d’accord avec moi ; il ne me confronte pas à la réalité. »
    Conclusion : il est nécessaire de développer le holding paternel et la contenance paternelle ET la confrontation maternelle et l’interprétation maternelle.